L'ascenseur : vecteur de lien social

Dans l'ascenseur, on flirt

Enquête du Parisien

12 % des Français avouent avoir déjà dragué dans un ascenseur. 4 % y ont même fait l'amour !

« Bonjour, vous allez à quel étage ? » Regard furtif sur les chaussures, contemplation prolongée des chiffres défilant au-dessus des portes, coup d'œil au portable. « Au revoir, bonne journée. » Fermeture des portes. Voilà la scène d'une incroyable banalité vécue dans l'ascenseur d'un immeuble de bureaux dont la répétition, qui réserve néanmoins bien des surprises, en dit long sur notre quotidien, comme le prouve un sondage Ipsos pour la Fédération des ascenseurs*.

Selon cette étude que nous dévoilons aujourd'hui, 60 % des sondés ont déjà engagé la conversation avec un inconnu dans ce petit transport en commun qui s'est massivement invité dans la vie des Français dès les années 1960.

« On parle d'individualisme, avec cette idée que les Français se replient sur eux-mêmes, mais c'est le contraire, on voit que c'est un vecteur de lien social, notamment au domicile », observe Alice Tetaz, chargée d'étude chez Ipsos. « C'est sûr que, dans un si petit espace, on est bien obligé de sympathiser », considère Sophie, 30 ans, qui, les jours d'humeur maussade, ne se force pas à lier la conversation avec ses voisins dans son immeuble d'Aulnay (Seine-Saint-Denis). « Quand on se met à discuter, après les premières politesses, on parle de la météo... ou du monsieur des poubelles qui n'est pas passé », sourit-elle. « Dans mon ancien immeuble, à Toulouse, je me suis tout de suite lié à mes voisins, qui m'ont aidé à charger les cartons dans l'ascenseur », renchérit son collègue Jérémy Lire la suite ...

  • Selon un sondage IPSOS pour la Fédération des Ascenseurs, réalisé en avril 2015 sur un échantillon de 1 001 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.